Le travail sur le Corps et sa conscience multidimensionnelle m’a amené à explorer des espaces très profonds liés à une temporalité très particulière. Ce sont ceux de ce que j’ai appelé « l’espace mythologique », lieu de la créativité et de la singularité de notre âme, parfois grandement limité par les impacts extérieurs et des charges transgénérationnelles que nous avons subis.
Dans cette vision si singulière du « Corps conscient », notre chair est dépositaire d’un aspect profond de notre âme, perçue comme étant « le Féminin des profondeurs » que nous retrouvons dans les contes et les mythes, sous la forme de la « Belle endormie » habitant le royaume voisin, celui du Corps. Notre matière-chair doit être abordé comme une épopée ou une traversée mythologique où nous rencontrons, afin de les nommer et s’en libérer, des réalités traumatiques vécues qui se présentent sous de multiples formes.
Souvent, ces traumas s’enracinent dans des couches de l’Inconscient où la conscience mentale n’a pas ou que peu d’accès. Le but d’un soin chamanique est d’alors de libérer ou d’atténuer ces charges qui rétrécissent notre conscience et nos possibilités de transformation. La souffrance humaine est parfois telle qu’une aide « extérieure » et supplémentaire est nécessaire sous la forme d’une intervention de nos guides spirituels ou d’esprits alliés. En effet, un tel soin se réfère clairement à une dimension invisible.
La cosmologie chamanique a bouleversé ma vision du monde où « tout est vivant, tout est conscient et tout communique ». Ainsi, tout peut être appréhendé comme conscient, ou comme étant un « esprit », à commencer par notre Corps, celui que nous oublions toujours. Là aussi, le corporel est mis au cœur du soin dans une optique de psychotraumatologie, comme l’a si bien structuré et exprimé le nagual Luis Ansa au travers de ses livres.
Je me suis formé aux initiations proposées par la Fundation for Schamanic Studies (FSS) durant plusieurs années. Par la suite, j’ai effectué un important travail de réactualisation et de recontextualisation dans le processus psychothérapeutique corporel afin de rendre ce type de soin effectif et cohérent.
Afin de bien marquer l’originalité de cette approche par rapport à la psychothérapie, j’ai construit un espace indépendant du cabinet médical pour la pratiquer. Habituellement ce type de soin est réservé aux patient(e) engagés dans un processus au long cours. En fonction de mes disponibilités, je peux aussi accompagner pour quelques séances une personne intéressée, en fonction de l’intention posée. Enfin, un tel travail n’est pas remboursé par les caisses-maladies.